Au moins 33 personnes ont péri lors de deux fusillades survenues lundi sur le vaste campus de l'Institut technologique et université d'Etat de Virginie. Les tirs ont éclaté dans la matinée dans deux secteurs du Virginia Tech. «On nous a dit qu'il y avait 31 morts et en plus, il y a le tireur lui-même qui est maintenant mort, donc cela fait un total de 32», a déclaré Randy Forbes, un élu de la Virginie à la Chambre des représentants, à la chaîne de télévision CNN.
Les premiers tirs ont éclaté vers 7 heures du matin dans une résidence universitaire. Deux heures plus tard, une autre fusillade a éclaté dans un second bâtiment. La police a précisé que l'une des victimes avait été tuée dans le premier bâtiment, et les autres dans plusieurs salles de classe du second.
Des témoins interrogés sur les chaînes de télévision américaines ont raconté avoir entendu des dizaines de coups de feu, et évoqué la panique qui régnait, «un chaos monumental», «beaucoup d'étudiants couraient partout, comme des fous». «On pouvait voir des étudiants qui portaient ce qui ressemblait à des corps (...), et il y avait des ambulances qui venaient les prendre en charge et repartaient à toute vitesse vers l'hôpital», a raconté Michael O'Brien, un étudiant interrogé sur Fox News.
Les télévisions américaines ont diffusé des images montrant des policiers courant l'arme au poing sur le campus au milieu de flocons de neige, ainsi que le film enregistré par un téléphone portable, sur lequel on entend claquer les coups de feu. Les autorités n'étaient pour l'instant pas en mesure de dire si le tireur était un étudiant ni s'il s'était suicidé.
L'université plus que centenaire de Virginia Tech, située à 400 kilomètres au sud-ouest de Washington, accueille au total 28.000 étudiants pour des cursus très diversifiés mais essentiellement scientifiques.
Après avoir demandé à tout le monde de s'enfermer et de ne pas s'approcher des fenêtres, l'université a progressivement évacué le campus en fin de matinée l'évacuation. Enseignants et employés ont été priés de rentrer chez eux, alors que les étudiants logeant sur le campus restaient dans leur chambre.
Le campus avait été secoué par deux alertes à la bombe début avril, et une prime de 5.000 dollars était promise depuis dimanche pour toute information. La rentrée universitaire en août avait été aussi marquée par un autre drame, quand un prisonnier évadé s'était réfugié sur le campus. L'homme avait été arrêté, mais un gardien et un policier avaient été tués